28.10.05

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L’Étranger (III)

Et ils m’ont acquitté. Ne me demandez pas pourquoi ; je ne saurais vous dire. Même mon avocat a paru surpris. Il m’a serré la main d’une poigne glaciale et il est parti, après m’avoir rappelé le montant de ses honoraires.

J’ai donc décidé de retourner au magasin, pour acheter un nouveau blog. Cette fois, j’en prendrais soin. La vendeuse, lorsqu’elle m’a vu arriver, a ri jaune. Un beau jaune citron qui allait ton sur ton avec son fond de teint Créateurs de Beauté. Elle a pris le blog que je lui montrais du doigt, et l’a emballé dans un joli papier journal saumon tiré du Financial Times de l’avant-veille.

Mathilde, elle s’appelait. C‘était écrit en lettres dorées sur le badge qu’elle arborait négligemment au sein gauche et rond. Ses mains ont tremblé au moment de poser le dernier bout de scotch, et, la voix cassée, elle a demandé : « C’est pour offrir ? » J’ai hoché de la tête. C‘était pour moi. Mais cette fois, j’allais en prendre soin.

Le premier jour, tout s’est passé pour le mieux. J’ai suivi les instructions à la lettre et le blog s’est mis en ligne sans problème. J’ai alors commencé à jouer avec en postant des insanités. Mon mal de net ne s‘était pas dissipé ; il restait, diffus, confus, et me tournait le bide dès que je lui prêtais un peu attention.

Puis, le deuxième jour, il a commené à jaunir. J’ai parlé de Mathilde, j’ai parlé du procès, mais le blog restait impassible, comme résigné, en proie à un spleen sans nom, contaminé par mon Netweh. Les craquelures sont apparues le troisième jour. Désespéré, j’ai posté tant et plus. J’ai déversé tout le désarroi de mon âme dans ses entrailles, qui ont englouti sans mot dire, jusqu‘à la dernière goutte. J’ai parlé longuement de Mlle Myrtille, le clavier rendu poisseux par les larmes. Vers 21 h, j’ai distingué les premiers signes de flétrissement.

Puis, les jours qui ont suivi, le blog a continué à se ratatiner, à se raccornir. D’abord imperceptibles, les fissures ont enflé, laissant entrevoir des viscères nécrosés. Mon blog se mourait.

C’est le 23ème jour que le blog, au petit matin, est resté inerte. Il s‘était autolysé en silence pendant la nuit, accablé et épuisé. Et en regardant sa carcasse flétrie, méconnaissable, j’ai compris que ça n’en valait plus la peine. Et en pensant à Mlle Myrtille et à Mathilde, j’ai sauté par la fenêtre, du troisième étage. Ça a fait comme un bruit sourd, quand ma tête a explosé sur le macadam. ¶

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27.10.05

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L’Étranger (II)

Lorsque j’entrai dans la salle, encadré par mes deux acolytes, le silence se fit. Les jurés étaient déjà là, le visage impassible. Ils avaient revêtu leur plus beaux habits du dimanche et étaient assis sur des chaises recouvertes de velours. Ils paraissaient m‘étudier attentivement. Une des trois femmes, en tailleur rouge vif, soutint un long moment mon regard, par défi, puis elle baissa les yeux. Elle devait se sentir plus coupable que moi.

Les policiers me menèrent jusqu’au box des accusés. Le sympa, celui qui m’avait offert une clope, commença à m’enlever les menottes après m’avoir fait un discret clin d‘œil. L’autre garda sa tête de con boudeur, debout derrière moi. Il y avait là également des journalistes qui gribouillaient comme des dingues sur de petits carnets à spirale, les flashes semblaient venir de tout côté. Deux ou trois caméras filmaient la scène pour montrer au monde ma tronche au journal de 20 h. Les dessinateurs commençaient déjà à me croquer. Il me vint à l’esprit que si les appareils photo et caméras étaient admis pendant les débats, ces gars-là perdraient leur boulot. Cela me fit sourire. Une espèce de rictus qui n’a certainement pas dû échapper à la conne en rouge.

Je jetai un œil sur les gens dans la salle. Beaucoup de têtes que je ne reconnaissais pas. Parmi elles, je reconnus un visage, celui de la vendeuse qui avait emballé mon blog dans le magasin. Elle essaya un sourire, puis se rendit compte de l’absurdité de la chose, et préféra regarder ailleurs. Comme s’il y avait quelque chose à regarder ailleurs.

Après de longues minutes, le procès s’ouvrit. Je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire. Un générique, de la musique ou je ne sais quoi d’autres qui aurait donné à l‘événement son importance. Au lieu de cela, des croutons se parlaient entre eux dans une langue étrange. Les jurés promirent quelque chose dont je ne parviens pas à me souvenir. On lut l’ordonnance de mise en accusation : un monologue interminable pour expliquer que j’avais défenestré un blog, en des termes plus ou moins techniques. De ce charabia ressortit un mot obscène, odieux. Bloguicide.

C’est alors que toute l’ampleur de ce que j’avais fait m’apparut clairement. Juste à la lecture de ce mot : bloguicide. J’avais ôté la vie à un blog. Les larmes me vinrent aux yeux. Mon avocat, avec sa longue trogne d’enfoiré de première, me jeta un regard furtif, et soupira longuement. Pour un peu, je lui aurais craché à la gueule. ¶

 
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4 Books

Crazy how much you end up reading when you cannot reach any Internet connection… I’ve been away last week in France and I had brought with me a couple of books. Even though I was very busy, I managed to fit a few.


Wilt in Nowhere by Tom Sharpe

Great disappointment, I must admit. I was really looking forward to reading because I had enjoyed the previous ones. But this one was nowhere as funny as the others. The only times I managed to smile were because of references to previous books. I found it a bit gross. Not that it really bothers me, but the comic aspect entirely relies on that, it is quite tiring.

The Magus by John Fowles

Certainly a very intriguing book! Well, even though critics seem to be rather dubious about it, I have been really enthralled. Very mysterious from start to finish: Nicholas Urfe arrives on Phraxos, a Greek island and must face Maurice Conchis, a millionaire playing the “godgame”. A mixture of mythology and psychoanalysis, I have read it rather quickly, even though this is a somewhat big book. I really recommand it, even though I’m pretty sure this isn’t something everybody will enjoy.

L’Automne à Pékin by Boris Vian

I had meant to read it for sometime: I had started to write a novel some years ago, and the beginning of its writing was confusedly intertwined with the first reading of the Automne in my memory. So I had to make sure that I accidentally reproduced the story. Well, there is indeed a something close, especially in the ending, but all in all, no worries. And no surprise, since I love Vian.

Le Joueur d‘échecs by Stefan Zweig

I didn’t know Stefan Zweig before that reading and I must admit it’s been a good reading. It really makes me want to discover Zweig more. And German litterature as well, about which I know very little… Pity really.

Apart from that, no craic really; but the week has just started!¶

 
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Absent Line Number information

I used to get this error very often in Eclipse: “Absent Line Number information”. After a while, I realised that this was happening when I was compiling my code via an Ant task file…

So the workaround is pretty stupid straightforward when you’ve made the connection between the two: just add the debug="on" to your <javac> task!¶

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Never Push When It Says Pull

I had won this book by Guy Browning in a Guardian competition and I received it today. It sounds pretty funny. The description includes the following:

  • what to do with your arm when you’ve failed to hail a taxi
  • how to share a romantic bath while avoiding the taps
  • how to give clear directions to a place you’ve never heard of
  • the politest place to look in a full-length mirror.

It all sounds hilarious. Stay tuned, my review should come soon: can’t wait to read it!

 
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Dubliners

I’ve been living in Dublin for nearly 6 months and I think it’s the perfect time to draw some interesting conclusions. So here we are! You know you’ve stayed in Dublin for too long when:

  • In the loos of a pub, you accept to wash one hand at a time (the other one pressing the tap because as soon as you release, no water comes out…), with either very hot or freezing cold water;
  • You prepare the exact fare before the bus arrives;
  • A 10-minute delay on the DART line does not surprise you;
  • The North and the South are not separated by the border but by the Liffey;
  • You find it normal to pay 15€ for a plain bottle of French wine;
  • Your main topics of conversation is the price of accomodation and the rain;
  • It is quite normal for a girl to ask you about your man;
  • You give nicknames to the monuments;
  • You think Temple Bar is where the “bloody English” go for their stag/hen parties;
  • You end up eating two sandwiches in a triangular shape at your desk in less than 20 min;
  • You can pronounce the following words correctly: gardaí, rampaí, an lár, taoiseach, dun laoghaire, drogheda, tyrone, áras an uachtaráin, oireachtas. And you know what they mean too;
  • You can explain at least one rule of hurling;
  • The accents from Cork and from the North make you smile.

I’m sure there are some things that I’ve forgotten, but don’t worry, there’s probably more to come.¶

 
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Jimeoin

I went to see Jimeoin last Saturday in The Olympia for the Bulmers Comedy Festival. Even though I’m suffering a major handicap that could have prevented me from laughing – I’m French – I must admit I really enjoyed that show.

It started with an Aussie rushing on stage: Kittie Flanagan. She was very funny indeed, telling her anecdotes (and playing with accents) with energy and a charming presence that the audience seemed to appreciate – and I really did too. The stories about the Irish, the Australians, the English, the French (yep, even them) were playing with features a tad stereotypical, but her freshness and her feminist tone really made them enjoyable. However, that joke about the French and the monkeys/apes was bad, Kitty. It didn’t make me laugh at all. Well… Almost not. :-)

Then came Jimeoin. People had told me: “You’ll see, he’s funny!” I had had a first taste of this talents on his website, with that excellent song, Third Drawer Down. And to be honest, I didn’t see as much as I would have liked: I was sitting at the back row and my view was blocked by one those pillars that surely are responsible for that “restricted view”.

But I laughed from start to finish. We were not dealing with stereotypes any longer: Jimeoin was telling us about those little things of the everyday life in such a manner that it was impossible not to have a feeling of déjà-vu. The little daily annoyances and manias were his material and he dealt with it perfectly (and with far more subtlety than, say, Jason Byrne, who happens to have made me roar with laughter in Vicar St a while ago – certainly the funniest show I’ve ever seen along with the one he made in Edinburgh 4 or 5 years ago), for our greatest pleasure. Very funny night!¶

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Those Books You’ll Never Read

You’ve bought them, thinking: “Hmmmm, I’d love to read that!” Then, you came back home and put them on the shelves, with the other books.

And now, you know you’ll never read them. Well, you probably don’t because you maybe don’t even remember you bought them in the first place… And if you do, you’ve read other things, you have other things to read, etc. You get the idea: you’ll never read them

There is one particular book that I know I’ll never get to read… And I certainly have no clue as to why. I know it’s a good book (for kids, though) and I tried many many times to read it when I was younger; I never managed to get past the first chapter. This is L’Enfant et la rivière by Henri Bosco.

L'Enfant et la rivière

In a entirely different note, the two other ones belong to the period when I bought any book about Ireland without any discrimination. I have started them – I’m halfway through in one of them – but I don’t think I’ll get to finish them:

The Catholics of Ulster Wherever Green is Worn

The first one is The Catholics of Ulster by Marianne Elliott. The second one is Wherever Green is Worn by Tim Pat Coogan. Both very interesting books, but I ended up reading something else… Maybe easier to read.

So what are yours? Which books are stored on your shelves and come from time to time haunting you, saying: “Shame on you, you should have read me!”?¶

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17.09.05

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L’Étranger

Les aigris du net me laissent parfois perplexes… Ils m’ont inspiré ce petit texte, que je leur dédie – aigris du net, je vous recommande également de poster un commentaire ci-dessous pour soulager votre mal de net.

Aujourd’hui, je me suis acheté un blog. Ou bien peut-être était-ce hier. Je l’ai vu dans la vitrine, alors je suis entré dans la boutique. Je l’ai montré du doigt à la vendeuse et elle s’est penchée pour le prendre. Elle l’a enveloppé dans du beau papier gris à paillettes. J’ai posé quelques billets sur le comptoir et je suis parti, avec mon nouveau blog sous le bras. Une fois à la maison, je l’ai déballé.

Aujourd’hui, c‘était sûr, j’allais avoir une opinion. J’allais la travailler, l’affiner avec précision, l’argumenter et j’allais la publier sur mon blog tout neuf.

Mais au moment de décider sur quoi allait porter mon opinion, je me suis senti las. Comme un vieux coup de pompe. Vous voyez, le monde part en couille sévère depuis quelques milliers d’années, et chaque matin, lorsque j’ouvre le journal, je vois les hommes courir à leur ruine. Courir à leur mort. Avec dans leur regard comme une lueur d’espoir futile, avec toute l’inconscience de primates avides d’exister. Les sots. Ils auraient dû se douter que c‘était perdu d’avance. Je le savais bien, moi.

Alors j’ai préféré aller cracher sur vos blogs, pour vous dire comme tout cela est vain, comme tout cela ne sert à rien. Que de toute façon, à la fin de votre vie, c’est votre mort, et qu’il n’y a pas de vice-versa.

J’ai balancé mon blog par la fenêtre, du troisième étage. Ça a fait comme un bruit sourd, quand il a explosé sur le macadam. Je n’ai pas osé le suivre dans sa chute.

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ATypI Helsinki 2005

ATypI’05 is being held in Helsinki. For those who are not lucky enough to be part of the event – such as me – Typeradio is covering the conference through Podcast and the Loudblog. It’s running very well with gxine on my Linux box, but I’m sure iTunes or Winamp would do the job.

Some of the programmes are very interesting, but at other times, you can’t help but laughing at the amateurish interviews! At least, you can hear talks about typography without having to spend $715…

Update: oh, and it works also with iPodder.

 
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15.09.05

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Le Bal des casse-glands

L’extrait suivant est un article qui n’a jamais trouvé son chemin dans les colonnes imposantes du Sauna, pour des raisons que je ne saurais expliquer. L’embarras devant arriver en tête des prétendants, sans doute… À l’origine, le chapeau était le suivant : « je me suis fait une petite cure de Wriggles. L’idée de cet article m’est venu alors que Oh Putain Non ! s’achevait pour une enième fois entre mes oreilles distraites ; tout ça pour dire, j’assume moyen. » Je confirme.

Nicolas l‘écureuil s’avança timidement dans la salle débordante d’animation. Au loin, la maîtresse des lieux s’affairait autour des invités, déambulant entre eux en tenant avec grâce son plateau garni de délicieux petits fours aux glands et les grâtifiant tous d’un charmant sourire emprunté. Encore quelques petits pas. Dans un instant, les convives ne manqueraient pas de remarquer l’entrée du nouveau venu… Et là… Nicolas en rougissait d’avance.

Nicolas frissonna. Il l’avait vue, au loin, discuter avec passion avec Léon le Putois. Sa jolie queue en toupet faisait frrrrt-frrrrt sur la douce moquette en poil de cachemire encocoté des Hérons ; elle semblait passer un délicieux moment, riant en laissant apparaître ses deux longues incisives, tout en tenant contre sa joue une flûte de champagne presque vide…

L’affaire se compliqua. Vessie capricieuse. Tout le long du trajet, Nicolas avait eu une envie pressante ; il était parvenu à se retenir tant bien que mal, dans le métro, dans l’ascenseur. Et maintenant que le but était proche, il se sentait sur le point de céder.

Le drame survint alors que Nicolas eut la pensée suivante : « Oh putain, non, je ne veux pas m’pisser dessus, je ne veux pas me mouiller les poils du… »¶

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15.09.05

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Heureux qui comme Narcisse...

J’ai bien compris que ça ne vous passionnait pas des masses, les messages sur la typo, sur les nouvelles éditions de logiciels que, finalement, peu de gens utilisent. Je vois bien que vous consultez d’un air distrait ces pages, par pure politesse, en fronçant les sourcils, en vous disant : « Mais pourquoi donc j’insiste ? ». Aha. Bonne question, et je dois vous avouer (vous permettez que je vous dise vous ? Comme ça j’ai l’impression que tu es plein à me lire) que je me la pose assez régulièrement. Oh, rassurez-vous : pas si souvent que ça tout de même. Il m’arrive même d’oublier que je donne dans le weblogisme primaire au moins pendant 3 mois !

Comme il est passablement bon pour l’entretien des canaux déférents de céder parfois à un accès irrépressible d‘égocentrisme, je m’en vais vous jeter en pâture un excédent d’amour-propre, qui, n’en doutez pas, soulagera grâce à la libération d’endorphines bienfaitrices, mon organisme surmené. Certains noteront au passage que je copie Angrom dans cette pratique douteuse ; et ils auront ô combien raison, les petits garnements.

Surprise donc – vous en étiez-vous rendu compte, toi, lecteur ? – voilà un message qui sort de l’ordinaire, autrement plus intéressant que les ennuyeuses divagations sur les empattements des A par grand vent, ou la dernière version de Schmürz qui vous fait le café un poil plus vite… Elle est pas belle, la vie ?

Ma tronche : belle tête de vainqueur !

Voilà, c’est chose faite. Il est vrai que l’on se sent tellement mieux après ! J’ai soudain sommeil, moi…¶

ps.– Que l‘« on » m’ait réclamé une photo par courrier n’a absolument rien à voir avec ce message. Rien.

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Guardian on the Move

The first hint was there: The Guardian is about to go through a redesign. After a quick search, I came across Ian Mayes’ article on the subject.

The paper is about to change to the Berliner format (same as Le Monde‘s):

The editor wants the new paper, in tone and presentation, to separate itself clearly from the middle market in which he sees its closest rivals converging. He believes its new format and appearance will signal that intention.

The typeface will also change:

It will feature throughout, in headlines and text, an entirely new typeface, unique to the Guardian. More of that another time.

Back to Andrew Brown, we learn that the redesign should come out around “Monday 12 or Tuesday 13 September”… and that his literary column is the first casualty. I’m just hoping that the Worm’s Eye View will still come through my email, because that’s a column I really enjoy.

Let’s hope everything will turn out for the best.¶

 
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Trying to Erase those BIN Thingies in Oracle?

I spent a while trying to figure out how to get rid of those BIN$ “tables” in Oracle, without much success… Well, that’s because I had never heard of the recycle bin before.

The secret command was:

PURGE RECYCLEBIN;

Thanks for having played.

 
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Knocking on the Hell’s Doors

Step by Step

I was looking for Dante’s Inferno (as you do, those days) on Amazon, and funly enough, one of the results that came up was this one. I guess the Divine Comedy has found its modern embodiment…

Hurricanes’ Names

I always wondered how the hurricanes were getting their names… Now I know! Interestingly enough, we also learn that:

[I]n the Atlantic and Eastern North Pacific regions, feminine and masculine names during a given season are assigned alternately, still in alphabetic order. The “gender” of the first storm of the season also alternates year to year. Six lists of names are prepared in advance, and reused on a six-year cycle.

I wonder why the number 6 is so important… I guess the Hell’s current landlord might have something to do with it (as well as the Templars, but that goes without saying).

Portadown News: Goodbye!

Goodbye to the Editor of the Portadown News. He’s kept really entertained when sometimes politics were so pathetic. Thank you so much for the laughter!

(No connection with Hell this time… Huh…)

 
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