Datagate

Une histoire qui nous ferait bien rire (et de ne pas rater une si belle occasion de nous gausser aux dépens des Anglais) si elle n‘était pas aussi effrayante : le HMRC a perdu deux disques contenant les informations relatives à un peu plus de 7 millions de familles. 25 millions de personnes dont les détails se sont envolés dans la nature, ou plutôt, non, pardon, perdus dans le courrier : tenez-vous bien (tenez-vous mieux), le HMRC devait transférer des infos au NAO, et un employé n’a rien trouvé de mieux que de poster les CD, le tout sans recommandé et non encrypté – ça laisse également pantois quant aux contrats QoS de TNT

Au-delà du risque évident d’usurpation d’identité et de fraude bancaire, c’est surtout l’insouciance et la légèreté avec laquelle ces informations ont été traitées qui me laisse bouche bée d’indignation. Il est aujourd’hui impossible d’ignorer les risques encourus lorsque des informations sensibles tombent entre de mauvaises mains, surtout lorsque l’on travaille dans le secteur des traitements des données (C’est tout particulièrement vrai pour vous, résidents français, parce que la Cnil veille au grain : ma boîte, par exemple, a dû revoir sa copie lorsqu’elle est partie déployer son produit en France, parce que la Cnil désapprouvait certains détails concernant le stockage des données). Il ne se passe pas une journée sans que des articles concernant la protection des données ne soient publiés dans la presse spécialisée, voire dans la presse tout court. Il est donc difficile de comprendre le tortueux raisonnement qu’a suivi l’employé du Revenue & Customers lorsqu’il (ou elle) a décidé de transférer ces infos de manière aussi cavalière, au mépris des précautions élémentaires qui incombent aux détenteurs de ces données cruciales…

Bon, sinon, y a du gras sur YouTube :

  • Dark Vador à la cantine ;
  • D’habitude, je n’aime que moyennement les canulars téléphoniques (je ne sais pas, sans doute quelque chose à voir avec le sentiment désagréable d‘être la victime moi-même), mais celui-là m’a fait beaucoup rire. Et le piégeur est celui qui reçoit l’appel, ça évacue la culpabilité.
  • Un peu de Rowan Atkinson et the Life of Monty Python ;
  • Et pour finir, un peu de maths, avec les transformations de Moebius.

Update : Ici, en Irlande, le problème des données est traité directement à la source. Les lettres sont détruites à leur arrivée… Également, dans la série “rions des Anglais”, celle-ci, est pas mal non plus, surtout quand on se souvient de ça !

 
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